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Coeur bipolaire!

J'en ai marre d'être gentil!

J'en ai marre de faire semblant d'être content!

J'en ai marre de sourire pour cacher ma profonde tristesse au monde!

J'en ai marre d'être malade!

Pourquoi faire semblant? Tout ce que je demande c'est vivre qui je suis tranquillement...

Est-ce possible de choisir sa vie?

Est-ce possible d'intervenir dans sa propre vie pour que celle-ci se rapproche de qui l'on est?

Est-ce qu'il est envisageable d'avoir d'autres options que " je n'ai pas le choix " ?

J'en ai marre, comprenez-vous d'accepter ce qui est sans pouvoir y changer quelque chose. J'en ai marre de vivre cette frustration de ma vie au quotidien. Une profonde insatisfaction de ne pas pouvoir être celui que je sais pouvoir être. J'en ai marre de faire semblant d'aller bien dans cette vie détournée à travers l'existence de ce faux moi.

Le bonheur nait t-il pas de l'accomplissement de la personne que l'on est vraiment dans son authenticité?

Oui, je croyais être sur le bon chemin du changement de trajectoire dans ma vie. Je croyais avoir trouvé le courage de dire à mon conjoint que nos routes se séparent.

Alors que mon conjoint m'annonce au téléphone qu'on déménage à nouveau à Montreal puisqu'hydro n'assume plus les vols à partir de Bagotville mais à Mirabel.

Il avait fait escale à Montreal pour louer un appartement. GO! GO! On déménage dans cinq jours. GO! GO! Pas trop de temps pour pensée. GO! GO! Pour cinq jours de stress et d'émotions en montagne russe.

Me revoilà de retour à la case départ comme à mes quinze ans quand j'ai fui mon premier amour pour Christine par crainte de la foudre de Dieu.

Je n'ai pas eu le courage de dire à ma nouvelle flamme que je la quittais par principe.

J'avais l'intention de confesser mon infidélité à mon conjoint. Ma peur des conséquences d'un tel aveu sont plus fortes que ma volonté.

Je refermais donc mes valises un fois de plus sur mon amour à peine né, le coeur en lambeaux. Cette fois c'est pour de bon, je ne reviendrai plus. J'ai juste le goût de rouler, rouler, rouler jusqu'au bout de nulle part. Rouler, rouler, Rouler sans m'arrêter jusqu'à ce que mon coeur cesse de battre.

L'appartement avait un air de déjà vu, il ne me plaisait pas. Je me sentais étranger dans toutes ces pièces qui ne me ressemble pas, j'étais personne dans ce nouveau chez-moi. Je suis personne nulle part, pas même ici, les Montréalais me le faisaient bien sentir. Je ne me sens pas mieux ici, c'est pareil comme avant. Les jours défilent dans un décor qui s'accumule d'une épaisse poussière grise dans ma vie que j'ai endormie. Je l'ai tapissée d'humeur triste et de déprime, je l'ai meublée d'ennui d'elle. J'attends que le jour meure pour dormir d'un sommeil en rêves perturbateurs. Elle me manque ma cow-girl, mon quotidien n'a plus aucune saveur sans elle, c'est à cause d'elle que mon coeur ose battre, sinon je sais qu'il se laisserait mourir.

Salutation au plaisir de vous revoir chères lectrices, chers lecteurs.

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