Double vie!!!!
Mener une double vie, ce n'est pas si simple quand sous vos habillements deux identités de genre se confrontent. Deux personnes dans le même corps qui vivent le '' moi '' de façon discordante. Mes vingt et un jours que je nommais: '' mon répit conjugal '' et les six jours que je nommais: '' le genre carcéral ''.
Ce n'était pas la grande joie de voir se poindre la veille des six jours à venir. Ce qui me tuait, c'était de devoir à nouveau me fringuer de ce personnage de femme, comme si elle avait raison d'exister, j'étais si faux dans son interprétation, si absurde, je me couvrais de morosité et de tristesse de ce terne quotidien.
Ce n'était pas sa faute à lui, il m'aurait donné la lune, si je la lui avais demandée. Seulement, mon quotidien en sa présence était pesant, je me sentais vide de mon essence, pas à ma place. Je n'étais pas heureux dans ce que je nommais: '' mon ordinaire'' . Cette alliance me faisait vivre un fort sentiment d'échec, je perdais du temps précieux de ma vie qui s'écoulait dans le sablier.
Enfin la délivrance: je n'avais plus à prendre de risques de vivre une double vie d'infidélité, mon conjoint ne méritait pas cette trahison pour quelques parcelles de bonheur avec une personne de sexe féminin.
Je ne savais pas vraiment comment me définir comme identité d'homme dans ce corps de femme, j'ignorais tout de la transidentité à cette époque. Ce que je savais, c'est que je voulais sans honte ni culpabilité vivre mes amours et ma propre vie.
J'ai fais ce choix, par conservation de ma santé mentale surtout, qui depuis mon mariage avait un peu les ailes grillées.
Je crois que je le méritais, égoïstement, pour une fois de penser qu'à moi. J'en avais plus qu'assez d'agir en fonction des critères de la société, qui de toute évidence faisait des choix de vie pour moi et qui me contraignait à vivre dans le mensonge d'une fausse vie.
J'avais vraiment plus rien à perdre de vivre l'homme secret et la lesbienne pour les intimes.
Extrait de mon journal intime.
Salutation et à la prochaine !