Attends-moi quelque part!
Attends-moi quelque part ma cowgirl, à force d’essai, je vais passer à côté de moi dans cette peau que tu fréquente. Je vais manquer ma chance à trop m’efforcer d’être ce que je ne sais pas être. Je vais perdre ce bonheur de me connaître. Quelque part quelque chose m’attend, je sais que je ne suis pas celle que tu devrais aimer, quelque part je suis et ce n’est pas ici.
Vivre elle, c’est un tissu de mensonges au fil de ma vie, rien de cette étoffe n’a de ressemblance avec le moi intérieur, rien. Tu ne peux comparer, tu ne le connais pas encore, celui qui t'aime tant.
Dès que « elle » vit notre amour, « lui » se sent déshériter de sa masculinité. Derrière le corps féminin que la nature lui impose ses amours sont paumés.
Attends-moi quelque part, je te quitte mais je t’aime encore. Le moi qui te déserte ce jour part à sa recherche quelque part dans l’inconnu, le moi existe forcément ailleurs, je l’ai égaré, je ne sais où. Vers moi, je dois aller!
Attends-moi quelque part, ma chérie. Quand je me serai trouvé, je reviendrai. Je ne suis pas elle, le lui me manque!
Pardonne-moi, je t’aime encore mais je ne peux vivre sans lui!
Huit années de vie commune prenaient fin ainsi.
Extrait de mon journal intime des années 1980.