À celles que je considère comme mes filles...
Il y a plusieurs mois déjà que chez le psy j'ai décidé de prendre ma vie en main. Je vais vivre un grand changement, le plus grand défi de ma vie, une épreuve peut-être, une délivrance, une renaissance de l'être comme je l'appelle. Ça fait un peu gourou de secte dit comme ça... Mais il y a un peu de vrai...
Ma transition, telle une chenille qui se transforme en chrysalide et puis en un beau papillon qui déploie lentement ses ailes pour prendre ensuite sont envolé libre et majestueux. L'hormonothérapie fera pour moi ce même miracle.
J'ai aussi réalisé qu'en entreprenant cette démarche vers le moi, venait aussi une sentence à mort de mon couple. L'adaptation aux changements de mon corps n'est pas possible pour votre mère. C'est une amère déception. Je crains le moment où je vais vous annoncer cette cruciale transition. Je n'ai jamais eu l'idée d'être considéré comme votre seconde mère, même si parfois cela m'aurait un peu flatté. Dans le rôle que j'ai joué, sans le titre, les filles je vous ai aimé plus encore que si vous étiez mes propres filles... Si je pouvais trouver les bons mots pour vous faire comprendre comment ma condition de femme n'était pas facile, tous ses années à ne pas m'aimer, à voir le bonheur en défilé sans être de la parade. Tant de jeunesse derrière moi à me questionner, à me chercher sans me trouver, sans me connaître. J'ai mis l'homme de côté trop longtemps dans cette vie d'amnésie... Le temps est venu de laisser monter à la surface celui qui en écho réclame sa part de bien-être, de bonheur et de visibilité. J'espère de tout coeur pouvoir vous le faire connaître... Je ne suis pas sans penser qu'à cause de ce parcours prioritaire vous choisirez de ne pas traverser ce passage de l'être à mes côtés... Je peux comprendre malgré l'immense douleur de votre perte me causera...